mardi 26 janvier 2010

Le bal des lâches et des imbéciles

Depuis le lancement en fanfare du fameux débat sur l’identité nationale, on ne compte plus les soi-disant dérapages de la majorité et les nombreuses remontrances de l’opposition parlementaire. C’est une espèce de danse à deux temps des partis hégémoniques, où l’on avance et recule le pied en rythme, comme pour hypnotiser les Français.

Petite liste non exhaustive


5 septembre : Brice Hortefeux (UMP) déclare lors de l’université d’été de son parti, de toute évidence en parlant d’un jeune militant typé : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes." Depuis le ministre s’est rétracté, expliquant à qui voulait l’entendre qu’il faisait référence aux Bougnats.

1er décembre : André Valentin (UMP) explique en marge d’un débat sur l’Identité Nationale : «Il est temps qu'on réagisse, parce qu'on va se faire bouffer. Y'en a déjà dix millions, dix millions que l'on paye à rien foutre». Puis reculade maladroite du maire qui se défend deux jours plus tard : «Lorsque j’ai parlé de "dix millions que l’on paye à rien foutre", je faisais référence aux chômeurs, aux Rmistes et aux retraités qui, pour certains, vivent avec moins de 500 euros par mois».

13 décembre : Nadine Morano (UMP) à l’occasion d’un débat sur l’identité nationale : «Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est Français, c’est qu’il aime son pays, c’est qu’il trouve un travail, c’est qu’il ne parle pas le verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers» Là aussi, dénégations acharnées de la secrétaire d’Etat qui plaide la phrase sortie de son contexte. A noter au passage que d’après le journal « 20 minutes » le débat avait été organisé à Charmes parce qu'elle est la ville natale de l’écrivain Maurice Barrès.

22 décembre : Pascal Clément (UMP) aurait affirmé : "Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France" L’intéressé nie aujourd’hui avoir prononcé la phrase incriminée.

15 janvier : Jean-Claude Gaudin (UMP) explique : "Nous nous réjouissons que les musulmans soient heureux du match, sauf que quand après ils déferlent à 15.000 ou à 20.000 sur la Canebière, il n'y a que le drapeau algérien et il n'y a pas le drapeau français, cela ne nous plaît pas". Cette fois-ci, le mis-en-cause avouera le lapsus…

Et pour la bonne bouche :

25 janvier : le Blog de l’UMP de Brest fait l’objet d’une plainte pour avoir diffusé un article issu… de ma plume. Article retiré sous la pression de SOS-Racisme et du MJS.

Si le PS, dans une posture imbécile, refuse tout débat et passe son temps à traquer les éventuels « dérapages » des uns et des autres, l’UMP se moque des électeurs, car soit toutes ces déclarations sont sincères, et toutes les reculades qui suivent sont lâches ; soit elles ne le sont pas, et donc tous ces gens sont des hypocrites qui jouent un jeu dangereux.

M. Patrick Berthelot (UMP), responsable départemental du Finistère, a déclaré suite à la parution de mon billet sur le blog de l’UMP de Brest "qu'au minimum des excuses seraient présentées et qu'il y aurait rapidement une discussion en interne pour voir la suite a donner à cet incident».

Pour ce qui est des excuses, je pense qu’elles sont inutiles car je ne lui tiens pas rigueur d’avoir diffusé mon article sans mon autorisation expresse. Pour la suite à donner, qu’il sache que tout le contenu de mon blog est libre de reproduction dans la mesure où mon nom et l’adresse du site sont cités ;)

lundi 25 janvier 2010

Y a-t-il encore une opposition au conseil communal de Lomme ?


Je l’avoue tout de go, le titre de ce billet est un vilain plagiat. C’est en réalité celui d’un article de la Voix du Nord paru samedi et très édifiant sur le niveau des forces d’opposition au maire socialiste Yves Durand et à sa majorité.
On y apprend entre autres que l’un des conseillers, indépendant, a avoué n’avoir pas préparé le débat du Budget Primitif, pensant pouvoir le faire pendant que les autres s’exprimaient. Mais bien sûr, le budget primitif n’est que le document qui détermine de quelle façon seront dépensés les deniers publics, qui donne les grandes orientations politiques de la commune pour l’année à venir, et même pour le lustre qui suit. Ce n’est qu’un document technique qui nécessite un minimum de formation et d’habileté politique pour lire entre les lignes et comprendre les implications réelles des différents postes budgétaires. Pour prétendre en faire le tour en 20 minutes, notre élu est soit un surdoué des finances publiques, soit un très bon illusionniste.
Deuxième information pour les électeurs lommois, Didier Tredez, UMP démissionnaire, s’occupait des sujets nationaux au conseil communal de Lomme. Manque de chance là encore, car les sujets nationaux se débattent… à l’Assemblée Nationale (d’où le nom, M. Tredez !)
Trêve d’humour, les principaux lésés de cette farce communale restent les contribuables Lommois. Alors, d’ici 2014, préparons ensemble le retour d’une opposition combative et responsable avec Lomme Libre !

mardi 12 janvier 2010

Le PS repasse les plats


A court d’idées neuves depuis quelques années, l’inénarrable parti socialiste français ressort de vieilles propositions de son chapeau.
Martine Aubry, premier secrétaire du parti moribond, a annoncé lors de ses vœux à la presse que l’année 2010 serait l’an 1 de la reconquête. Évidemment, quand Aubry parle de reconquête, il ne faut pas l’entendre au sens de Robert Spieler ! Ce dernier nous invite à reconquérir notre sol et notre identité alors que le maire de Lille invite ses amis à reconquérir un électorat évaporé dans la nature.
Et pour marquer ce formidable élan qui doit remettre le PS sur les rails du succès (électoral), de nous resservir le vieux thème du droit de vote des étrangers.
Le principal argument depuis trente ans pour faire passer cette loi est que les étrangers participent à la vie locale et payent les impôts locaux. Avec un minimum de réflexion, on comprend d’emblée tout ce que cette proposition de loi porte de néfaste en elle. Tout d’abord, c’est faire fi de la condition de nationalité nécessaire à l’obtention du statut d’électeur. Or la citoyenneté ne se résume pas à vivre et à payer des impôts dans un endroit donné, mais elle est la manifestation d’une identité commune (cf. débat à la mode). Deuxièmement, être électeur signifie aussi avoir la possibilité d’être élu. Comment pourrait-on envisager une seule seconde de laisser s’installer une majorité essentiellement étrangère aux commandes d’une ville française ? C’est d’une totale irresponsabilité.
Notons quand même que ce vieil épouvantail ressorti de son carton à la veille des élections régionales n’a qu’une portée limitée. Car dans les faits, les étrangers extra-européens votent déjà depuis longtemps non seulement lors des élections locales, mais aussi pour les scrutins nationaux.
Et le tour de passe-passe s’appelle les régularisations massives et les règles laxistes d’obtention de la nationalité.

Post-Scriptum : Le Figaro a mis en ligne un "sondage" sur le sujet : ici