mercredi 2 janvier 2013

Où ça sent fort l’embrouille.


Avancer en âge n’a pas que des inconvénients. Il y en a, certes, mais pas que. Par exemple, avec la sagesse des ans, on croit de moins en moins à certains phénomènes. 
Comme par exemple aux coïncidences.
Ainsi, tous les journaux, toutes les radios, toutes les télévisions nous ont appris, quelle info !, que le premier bébé de 2013 aurait deux mamans. Bon, évidemment pas au sens biologique, sinon ce serait effectivement une information de premier ordre, mais au sens politique. Il serait né, ce fameux premier bébé (titre pas plus reluisant que première dame ou première maîtresse, au passage) dans un foyer homosexuel.  Et tout ça à 11 jours d’une grande manifestation contre le mariage et l’adoption homosexuelle. 
Comme le monde est bien fait ! Comme la providence est toujours là ou on l’attend. Un peu trop peut-être...
Alors que la plus part des Français ont tourné le dos au ciel, du moins parmi les autochtones, il semblerait quand même qu’ils restent sensibles aux signes envoyés par les forces surnaturelles et hors de leur champ de compréhension. N’est-ce pas extraordinaire ? L’année même où le parlement doit examiner le projet de loi sur le mariage et l’adoption par des couples de même sexe, l’année même où les tenants de cette révolution sociétale devront trancher de l’opportunité d’ouvrir à ces nouveaux mariés l’accès à la PMA, le ciel qui s’était fait oublié depuis de si nombreux lustres, vaincu par les matérialistes et les sceptiques, se fend d’un petit signe d’encouragement et offre à la France émerveillée un symbole de la volonté divine qui, et c’est indéniable, va dans le sens du progrès et de la modernité. Miracle ! Joie !
Sûrement que les statistiques, inapplicables ici par manque de données fiables, viendraient-elles souligner l’incongruité de cette information, ou au moins sa très forte improbabilité.
Qu’en conclure ? Que comme d’habitude les manipulateurs d’opinion y vont de leurs magouillettes pour nous enfumer, et que les ficelles sont de plus en plus grosses.
Allez, à info trafiquée, citation originale, extraite du film Avatar de James Cameron : « Ils nous pissent dessus sans même essayer de nous faire croire qu’il pleut. » Grace Augustine (Sigourney Weaver)
Bonne année quand même !